HISTORIQUE DES INCENDIES ET DE LA SECURITE INCENDIE
Autant de questions auxquelles nous tentons de répondre au sein de ce chapitre.

En -1184, la ville de Troie est détruite à de multiples reprises par des incendies consécutifs à des guerres ou à des séismes.

Au cours du moyen-âge, les incendies sont monnaies courantes et ont bien souvent des conséquences dévastatrices du fait des matériaux utilisés pour la construction des édifices et l’absence totale d’organisations et de moyens propices à l’extinction. De nombreuses villes sont ravagées à de multiples reprises : Bourges, Nantes, Chartres, Venise, Rouen, Liège, Reims, Londres, Marseille, Strasbourg, Munich, Toulouse, etc. La seule méthode utilisée pour confiner les incendies est celle de la « sape » où l’ont détruits les bâtiments voisins non-encore enflammés afin d’éviter la propagation aux autres tiers.



Le récit de cette nuit, où était présent le couple impérial et de nombreux membres de la noblesse européenne, fut rapporté avec minutie dans les Mémoires du général Lejeune et celles de Constant, valet de Napoléon Ier.
La fête a été préparée avec soin : une
La décoration était sophistiquée : des rideaux de
Quarante-huit heures avant l'événement, on eut l'idée d'en prévenir le chef du service des gardes-pompes, le colonel Ledoux. Ce dernier vint sur les lieux faire son
Avant l'arrivée des premiers convives, l'intendant du prince parcourut une dernière fois la salle du bal et par mesure de sécurité prit l'initiative de faire éteindre toutes les bougies qu'il jugeait trop proches des rideaux des fenêtres.
L'élite politique, militaire et diplomatique de Paris et de la province est conviée. On a lancé 1 500 invitations ; 2 000 ont répondu. Dès 20 heures, les invités emplissent la salle et les jardins. L'hôtel de l'ambassadeur est magnifiquement illuminé, tout est profusion de lumière, tout est luxe et élégance. Les souverains arrivent au son des fanfares, vers 22 h 15. Ils saluent tous les invités dans la salle de bal, puis tout le monde descend dans le jardin pour assister à la fête champêtre. Danseurs de l'Opéra, chanteurs font des prouesses et les
Comme on pouvait s'y attendre, une pièce du feu d'artifice a mis le feu dans un lambeau d'étoffe au coin extérieur de la galerie dans le jardin. Discrètement, l'architecte Pierre-Nicolas Bénard fait donc entrer les pompiers dans les jardins de l'ambassade. Discrètement, les gardes-pompes interviennent avec célérité et ce début d'incendie est éteint sans que personne ne s'aperçoive de rien.
À 23 h 30, la fête bat son plein lorsqu'
Le comte Dumanoir, se précipite et monte sur une banquette pour arracher la draperie, mais le feu a déjà gagné la gaze ornant le plafond et, désormais, il court le long de la galerie. Le colonel de Tropbriant s'élança d'un bond pour l'arracher. Ce mouvement brusque de la draperie étendit la flamme, et en moins de trois secondes, dans cette salle peinte à l'alcool pour la faire sécher plus promptement, et fort échauffée par le soleil de juillet, mais bien plus encore par la
Plusieurs danseurs même
Cependant, en quelques secondes, la chaleur devint insupportable ; on pressa le pas et l'on marcha sur les robes, ce qui occasionna un
La foule, qui se pressait et s'étouffait elle-même par ses propres efforts, contribuait à l'horreur de cette scène ;
Postés à l'extérieur, les gardes pompiers tentent d'accéder à la salle mais
Un arrêté consulaire de 1801 avait déjà remanié le corps des pompiers de Paris dont la création datait donc de Louis XV. Ces 293 « gardes-pompiers » devaient être choisis, non plus parmi des volontaires, mais parmi ceux qui exerçaient un métier pouvant les rendre aptes à ce service, comme des menuisiers. Répartis en trois compagnies, ils étaient casernés. Ce remaniement n'avait pas été suivi d'effet, et le Premier Consul n'avait pas veillé à la bonne exécution de ses ordres.
L'enquête établit que « le corps n'étant pas militaire, les ordres ne furent exécutés que très imparfaitement ». L'instruction déchargea les six pompiers présents sur les lieux. Cependant les conclusions de cette enquête firent ressortir que l'organisation du corps des gardes-pompes faisait l'objet de constatations consternantes :
Les enquêteurs démontrèrent en revanche que les pompiers n'étaient pas ivres au moment des faits, comme l'Empereur l'avait d'abord supposé, et qu'à aucun moment ils n'avaient abandonné leur poste. Bien mieux, après le premier incendie, qu'ils avaient parfaitement maîtrisé, trois d'entre eux, d'initiative, restèrent postés dans le jardin, avec une pompe, des éponges et des seaux. Pourtant, ils ne sauront pas intervenir à temps ni anticiper le drame et, au moment de leur réaction, la seule issue praticable leur était fermée par le flot des fuyards éperdus. Les trois autres étaient trop loin pour intervenir. L'accusation d'ivresse perdurera, malgré l'enquête qui les disculpe.
L'architecte Pierre-Nicolas Bénard, à qui on reproche de ne pas avoir attiré l'attention sur la
Le colonel Ledoux, commandant en chef des gardes pompiers, s'est
En revanche, le sous-ingénieur des gardes-pompes Audibert, dont l'enquête révèle qu'il est absent du corps depuis trois ans, est emprisonné, destitué et licencié sans droit à pension.
Marqué par ce dramatique incident, l'Empereur, limoge le préfet de police, à qui il reproche l'absence de la capitale au moment des faits. Il est plus juste de penser qu'il a été destitué à cause des pillages qui ont suivi la tragédie.
Il le remplace par le conseiller Pasquier qui est chargé, en collaboration avec le ministre de l'Intérieur, de trouver une nouvelle organisation pour remplacer l'institution du service d'incendie. Dans ses mémoires, Pasquier décrit un recrutement corrompu. De nombreux jeunes gens de condition aisée ne sont inscrits sur le registre du corps que pour être exemptés du service de la milice. Fort peu soucieux de s'exposer aux risques et aux fatigues du service des incendies, la plupart préfèrent payer les plus anciens, de condition modeste, pour monter les gardes à leur place. Ces derniers y trouvent leur compte mais participent à la dégradation générale du service.








Dans la nuit du 31 octobre 1970 au 1er novembre, vers 1 h 40 du matin, alors qu'environ 180 personnes sont présentes dans l'établissement, le sinistre s'est déclaré. Il s'est rapidement

La stelle comémorative de l'évènement...











